L’Association nationale de l’Audition organise du 14 au 19 octobre 2024 la 9ème édition de la Semaine de la Santé Auditive au Travail partout en France. Elle vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs du monde professionnel sur le rôle essentiel des fonctions auditives sur les équilibres globaux de santé, sur la qualité des relations sociales et sur la performance cognitive de chacun.
De nombreuses actions de sensibilisation, de prévention et d’information sont organisées tout au long de cette semaine à destination des salariés et des dirigeants.
Optimiser les modes de travail pour contribuer à réduire les risques auditifs
Pour cette édition 2024, l’association organisatrice a choisi comme thématique : “Les nouveaux modes de travail peuvent-ils contribuer à réduire les risques auditifs chez les travailleurs ?”. En effet, alors que les modes de travail changent, encore 1 000 surdités professionnelles sont enregistrées chaque année suite à une exposition sonore “ototoxique”. De plus, 15 % de la population française serait affectée par des symptômes d’acouphènes, selon la Haute Autorité de Santé (HAS). L’étude scientifique du Poids social et économique des acouphènes (PESA) a ainsi révélé un âge moyen de survenue de 41 ans, avec comme cause principale les traumatismes sonores. L’Association nationale de l’Audition appelle donc tous les acteurs de l’entreprise à se mobiliser pour agir au plus près sur le terrain afin de réduire les risques auditifs.
Aujourd’hui en France, 1 travailleur exposé au bruit (au-delà de 80 dB) sur 4 développerait une surdité. Mais même dans les secteurs d’activité où le bruit n’est pas considéré comme facteur de risque de surdités professionnelles, on parle désormais de “fatigue auditive” générée par le stress acoustique exercé par le bruit et l’omniprésence des expositions sonores sur l’ensemble de la journée. Un phénomène qui pourrait être à l’origine de stress, d’irritabilité, de perte de concentration, de nervosité, de sentiment de lassitude et de fatigue générale. Selon l’ADEME, le coût social du bruit s’élèverait à 21 milliards d’euros par an.