Les Jeux Paralympiques de Paris se sont achevés le dimanche 8 septembre 2024 dans un Stade de France transformé en scène électro. Une fête au milieu de 60 000 spectateurs où les para athlètes ont été mis à l’honneur. Un point final à des Jeux qui ont enthousiasmé la France pendant 12 jours.
Des Bleus à la hauteur de leurs ambitions
Le succès de ces Jeux à la maison on le doit avant tout aux 237 para sportifs français (et les 17 guides ou assistants) qui ont enflammé la capitale et nous ont fait vibrer. Après une décevante 14e place obtenue à Tokyo en 2021, la délégation française termine cette fois-ci à la 8e place grâce à ses 75 médailles (19 médailles d’or, 28 d’argent et 28 de bronze). Il s’agit du meilleur classement et du meilleur bilan comptable des Bleus depuis les Jeux de Sydney 2000.
Les Jeux se sont aussi des histoires et des héros. On se souviendra ainsi longtemps de l’exploit d’Aurélie Aubert, première championne paralympique française en boccia, du sacre de Charles Noakes en para badminton ou encore de la grande performance d’Alexis Hanquinquant qui lui a permis de garder son titre en para triathlon. Et que dire de l’équipe de France Cécifoot, entrée dans l’histoire en remportant l’or pour la première fois en finale face à l’Argentine et dans une ambiance survoltée au pied de la Tour Eiffel. Un grand bravo également à Helios Latchoumanaya, membre de la Team Intégrance, pour sa médaille d’argent en para judo.
Le para cyclisme (28 médailles) et la para natation (14) ont été de loin les disciplines où les Bleus ont été les plus en réussite, avec comme têtes d’affiche Mathieu Bosredon (cyclisme sur route, 3 médailles d’or), Alexandre Léauté (cyclisme sur route, 2 médailles d’or et 2 médailles de bronze) ou encore Ugo Didier (natation, 1 médaille d’or et 2 médailles d’argent).
Une seule médaille pour le Sport Adapté
Du côté du Sport Adapté, le bilan est plus contrasté. Charles-Antoine Kouakou, qui a eu l’honneur de faire partie des athlètes qui ont allumé la vasque lors de la cérémonie d’ouverture, n’a pas réussi à conserver son titre sur 400 m. Il a cette fois-ci terminé à la huitième place en finale. En tennis de table, Léa Ferney, une des sensations à Tokyo, et Lucas Créange sont repartis sans breloque, mais ont fait leur maximum. Tout comme la jeune Assya Maurin-Espiau. Engagée sur 4 épreuves de natation, la Landaise a beaucoup appris et pris note pour l’avenir. Grand espoir du lancer de poids, Soane Meissonnier a fini, quant à lui, au pied du podium pour ses premiers pas dans l’arène paralympique.
Parmi les 6 athlètes Sport Adapté engagés dans ces Jeux, seule Gloria Agblemagnon est finalement repartie avec une médaille autour du cou. Revancharde après la déception de Tokyo, elle a décroché l’argent en lancer de poids, en signant en prime un record personnel à 14,43 m. L’athlète de 26 ans a pu communier avec les supporters du Stade de France et partager sa joie.
Billetterie, audiences… Un franc succès !
L’engouement pour ces Paralympiques a également pu se mesurer dans les tribunes. Remplies, joyeuses et bruyantes. Plus de 2,5 millions de billets ont été vendus. Objectif atteint pour le Comité d’organisation et son président Tony Estanguet.
Ces Jeux ont aussi été un grand succès en termes d’audiences télévisuelles. La cérémonie d’ouverture a été suivie par 10,5 millions de Français (52,3 % de part d’audience) et celle de clôture par 8 millions de téléspectateurs. De plus, près de 50 millions de personnes ont suivi au moins 1 minute de l’évènement sur les chaînes de France Télévisions d’après Médiamétrie, deux fois plus qu’il y a 3 ans à Tokyo.
Pour Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), il y aura un avant et un après les Jeux Paralympiques de Paris. En tout cas, on a déjà hâte de se retrouver dans 4 ans sous le soleil de Los Angeles.
